Chili




 

LA PATAGONIE, MA LIBERTÉ DE... ME LES GELER!!!
Le 28 mai 2014


Nouveau marathon aérien, même avec un vol direct nous arrivons à nous emménager une nuit à l’aéroport. En effet, après 12h de vol, nous signons pour 5h de plus afin d'atteindre l’extrême sud du continent. Chanceux comme nous sommes, ce vol n'est disponible que très tôt le lendemain de notre arrivée à Santiago.

Du coup, c'est un peu abrutis que nous débarquons à Punta Arenas. Quel choc au sortir de l'avion, il fait super froid !!! Heureusement, nous dénichons une petite auberge familiale où l'accueil est très chaleureux, nous nous sentons comme à la maison. 

Dans ces conditions et ce confort, il ne nous faudra que 24h pour nous remettre et partir à la découverte du coin au volant d'une petite voiture de location. Oulala, le volant a encore changé de coté !
Pour notre plus grand plaisir, nous découvrons des paysages envoûtants aux couleurs automnales.




Compte tenu du prix et du peu d’activités disponibles en cette saison, nous choisissons de ne pas nous aventurer plus au sud... tant pis pour Ushuaia! 

La météo semblant clémente (pas de pluie et une température légèrement au dessus de 0°C), c'est le moment idéal pour nous rendre dans le parc national de Torres del Paine. 
Site incontournable de la région pour ceux qui aiment marcher, nous ne boudons pas notre plaisir à rechausser nos chaussures de rando. Petite ombre au tableau, la haute saison étant terminée, les refuges sont fermés. Autrement dit, loue une tente et un bon sac de couchage car c'est parti pour du camping !!!

Nous nous lançons ainsi à l'assaut du W, fameux trek sur 5 jours qui offre des paysages uniques. 





Dès le premier jour, nous en prenons plein les yeux mais quand il s'agit de planter la tente dans la neige, on fait moins les malins !!! Emmitouflés autant que possible, nous passons une meilleure nuit que nous l'aurions pensé même si -1°C dans la tente au réveil ne nous incite pas à sortir le bout du nez.


La vue sur « las Torres » au petit matin nous fera vite oublier nos tracas thermiques. 



 
Outre le fait de dormir dans un congelo, marcher en cette saison presente d'autres inconvénients : le chemin est plus proche de la patinoire que des Great Walks néo-zélandais. 
Aussi à l'aise sur la glace que des jamaïcains pousseurs de bobsleigh (surtout Emilie que l'on peut surnommer Sanka !), nous mettrons plus de temps que prévu et atteindrons le camping à la nuit tombée.

 
Notre bonne étoile veillant sur nous ce soir-là, nous profitons de l'accueil de jeunes chiliens travaillant pour le parc national et possédant les clés du refuge fermé. Nous passerons donc la nuit au chaud après avoir mangé une pizza maison et bu un verre de vin!

Les 3 jours suivants seront à l'image des premiers : glissades sur glace, courants d'air frais et paysages à couper le souffle. 




 



Pour vous prouver qu'il faisait vraiment froid, on a même vu des icebergs !




Décidés à prendre notre temps, nous jouirons d'une journée d’oisiveté post-trek à Puerto Natales, petite ville "camp de base" qui offre tout de même de belles vues.



Être hors saison présente l'avantage de ne pas se retrouver au milieu de tous les touristes. Toutefois, cela complique beaucoup les liaisons en bus. Faute d'autres alternatives, nous testons l'auto-stop pour rejoindre El Calafate à 300km du coté Argentin.




Confiants au regard de la gentillesse et serviabilité des chiliens, c’était sans compter sur le fait que l'on est dans un trou paumé et qu'il n'y a pas grand monde sur les routes. 

 

Bien que nous soyons parvenus à destination, l'attente dans le vent et le froid a rendu cette journée éprouvante. 
Nous voici donc en Argentine qui, hormis les voies maritimes et aériennes, est le seul chemin pour rejoindre le nord du Chili ; on est vraiment au bout du monde... 
 
Le but de tout cela est le Perito Moreno. Immense glacier présentant l'avantage d’être aisément accessible, nous resterons subjugués face à cet amas de glace qui avance de 2 mètres par jour. 



À peine à quelques mètres, nous entendons la glace craquer et voyons des morceaux énormes se détacher et partir à la dérive.



Malheureusement pour la suite, nous constatons qu'il est vraiment difficile de remonter par les petites routes : la mythique RN40 Argentine n'est plus desservie par les bus en cette saison. C'est donc avec une petite pointe de déception que nous prenons un billet pour Bariloche. En 28h de bus (aouch!), nous ferons un saut de plus de 1000km vers le nord. 
Cela reste pourtant insuffisant car, d’après la météo, il va peut-être neiger ! 




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Il PLEUT, IL MOUILLE, C'EST LA FÊTE A LA VADROUILLE!
Le 24 juin 2014




Il apparait difficile de voyager pendant un an autour du monde sans quelques galères. Il aura suffit que l’on abaisse notre vigilence une seule fois au cours d’un trajet en bus pour que l’on goûte au déplaisir de se faire voler nos affaires… Bilan, notre ordinateur Cambodgien et surtout notre appareil photo!!! Mais comme prudence est mère de sureté, nous avions sauvegardé nos photos sur l’ordi… 
Du coup, il vous faudra vous contenter de notre prose et de photos google image (on a essayé le dessin, vous n’auriez pas compris!).


Nous vous avions laissé à la veille d’une expérience à part : 28h de bus. Vous serez heureux d’apprendre que cela ne se fait pas trop mal, mais nous debarquons quand même à Bariloche la tête dans le pâté.

Le fait de remonter vers le nord nous fait gagner quelques degrés mais la neige se transforme en pluie et l’humidité n’a rien à envier au verglas!

La ville n’ayant rien d’autre à offrir qu’une petite balade avec un joli point de vue, nous prenons quelques belles photos puis nous poursuivons notre chemin. 


Le soleil pointant le bout de son nez et la route étant plutot frequentée, nous retentons le stop. 
C’est avec une joie non dissimulée que nous embarquons à bord d’un gros camion rouge qui sillonne l’amérique du sud avec un chargement de whisky. Faute d’apéro, nous aurons le plaisir de partager un deuxième petit dejeuner avec notre chauffeur qui déborde de gentillesse. C’est dommage, il va jusqu’en Bolivie mais ne peut nous attendre; nous nous contenterons donc de Villa La Angostura.

Avant de retourner au Chili, l’Argentine offre de merveilleux paysage le long de la route des 7 lacs. Sur une centaine de kilomètres, une route de terre toute cabossée sillone la montagne qui abrite de nombreux lacs aux couleurs variées (en fait il y en plus que 7). 


Du moins, c’est ce que l’on nous a raconté, parce que nous, nous n’avons vu que des nuages et du brouillard… Nous arriverons tout de même à profiter de notre journée, le coin restant très agréable et de petites éclaircies faisant leur apparition. 
Nous ne regrettons pas nos photos perdues pour autant!!!


Temps pourri pour temps pourri, nous ne prenons pas de risque en nous dirigeant vers la région la plus pluvieuse du Chili avec ses 250 jours de pluie par an. 
Lille, euh… l’Ile de Chiloe est un pays dans le pays avec ses spécialités culinaires, ses mythes et légendes et surtout une atmosphère toute particulière qui va nous enchanter. 
 
 

De petites églises en bois, des maisons multicolores sur pilotis (palafitos) le tout sur un fond de petit port de pêche, nous tombons litteralement amoureux et y restons beaucoup plus longtemps que prévu.

Notre coup de coeur, l’ile de Mechuque. 


 

À 2 heures de bateau de Chiloe, ce petit bout de cailloux habité par une poignée de chilotes possède un charme indescriptible. Après avoir patienté 24h pour trouver un bateau qui nous y emmène, nous nous sommes fait une belle frayeur : seuls touristes durant la saison creuse, on fera trois fois le tour du village avant de trouver une bonne ame qui nous accepte pour la nuit; là, on peut vraiment parler de nuit chez l'habitant!


C'est à contre coeur que nous retournons sur le continent, mais impatient de découvrir les volcans et la région des lacs. Quelle ne fut pas notre déception, une fois arrivés à Pucon, d'apprendre que les neiges précoces et le ciel bas rendent impossible toute randonnée ou activités du genre. 



Unique passe-temps, les sources thermales qui nous procurerons un après-midi détente à barboter dans une eau à 40 degrés avec une temperature extérieure de 5 degrés. Nous ne ferons pas de commentaires sur la sortie du bain...




Nous faisons donc un passage éclair dans le coin et espérons noyer notre déception dans les vins chiliens de la vallée de Colchagua, une des régions vitivole les plus importante du pays.



Histoire de nous enfoncer un peu plus, c'est à ce moment que notre sac à dos taille sa propre route. Le moral à zero et toujours sous la pluie, nous arrivons à Santa Cruz, charmant petit village entouré de centaines d'hectares de vignes mais dont nous ne percevons pas encore le charme.  




La chaleur humaine que les chiliens savent si bien transmettre est un excellent remède à la fracture du moral. Arrivés par hasard dans un hospedaje (B&B local) nous nous retrouvons au sein d'une petite famille (3 générations présentes) qui en 2 jours nous fera retrouver le sourire. Pour Martin ce fut facile, il a eu droit à un cour de cuisine locale et pour Emilie aussi puisqu'elle a eu le droit de gouter!

La tournée des caves se verra réduite à une visite, compte tenu du prix mais surtout du déluge qui s'abat sur la région. Le vin fut quand mê me bien bon!

 
Aux grands maux les grands remèdes, nous faisons un pas de géant vers le nord et la vallée de l'Elqui, l'un des coins les plus ensoleillé du Chili.   




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PISCO'N VEUT DU SOLEIL...
Le 12 Juillet 2014




5 degrés à Santiago, ajoutez 7 heures de bus et cela donne 20 degrés à La Serena. Nous revivons! 
Le soleil et sa douce chaleur flirte avec nos bras nus, nous reléguons le bonnet et les moufles au fond du sac et sortons en profiter.




Les rues sont animées, de charmantes petites églises parsèment la ville, visiblement il fait bon vivre à La Serena.






Encore plus aujourd'hui : le Chili joue son premier match de coupe du monde. Plus qu'un sport, une religion. Tous les commerces ferment leurs portes, tous les employés sont autorisés à prendre congé, les jours de match le pays tout entier joue au football!



Quoi de mieux pour goûter à l'ambiance que de se rendre dans un bar repeint au rouge national. La tension dans l'air est palpable. Heureusement les supporters sont vites libérés et une écrasante victoire 3-0 fera retentir les klaxons jusque tard dans la nuit. Cela promet pour les prochaines rencontres!!!



Après le foot vient le Pisco! 
Boisson nationale (au Pérou aussi mais on ne rentrera pas dans le débat qui est très sensible), cette eau de vie de raisin distillée à partir de différentes variétés de muscadet a pour origine la Vallée de l'Elqui. 

Quelques kilomètres après avoir quitté La Serena apparaît une multitude de vignes grignotant le flanc des montagnes étonnement enneigées. 



Une ambiance de bohème flotte dans le petit village de Pisco Elqui où les habitants semblent profiter de la vie plus qu'ailleurs. Cela nous convient parfaitement et nous prenons aisément le rythme avec petit dej' au soleil, balade en vélo pour éliminer le manjar (dulce de leche chilien), dégustation de Pisco, et surtout, on y va tranquille (malgré l'inclinaison de la route...).

Outre l'eau de vie, une des richesse de la vallée est son ciel étoilé. En effet, tout le nord du Chili bénéficie de conditions particulières qui rendent l'observation des étoiles optimale. Ainsi, de nombreux observatoires de toutes nationalités se sont implantés dans le coin. A une moindre échelle, les touristes peuvent s’initier avec un simple petit télescope et une grosse laine (il fait super froid la nuit). Nous n'avons pas trop d’élément de comparaison mais on voit super bien Saturne!!!

Définitivement dégoûtés de la pluie, nous poursuivons notre vadrouille vers la région la plus sèche du monde avec une moyenne de 24 mm de précipitations annuelles (on a déjà eu des journées à plus de 40mm...). San Pedro de Atacama, dernier village avant un désert de plusieurs centaines de kilomètres, est le camp de base idéal pour découvrir la région.



Quel contraste avec les villes que nous croisons depuis notre arrivée sur ce continent : rues en terre battue, murs en torchis, petites cours ombragées dans chaque bâtisse, on se croirait dans un western spaghetti... 



Malheureusement, étant très touristique, le charme du village est un peu gâché par la multitude d'agences de voyages et rabatteurs de restaurants. 


Affectionnant tout particulièrement les tours organisés, nous louons une paire de vélos et nous aventurons entre de spectaculaires rocheuses et leurs sentiers cabossés.
Que ce soit au milieu de gorges tout justes praticables ou perdus dans de grandes étendues aux paysages lunaires, nous passons la journée à nous émerveiller. La vallée de la Lune, parc national et fierté des chiliens, regorge de trésors naturels tel que des cavernes de sel, des dunes de sable faisant pâlir celle du Pilat, etc... Notre plume n’étant pas à la hauteur de ce site, nous vous laissons vous faire une petite idée avec des photos.










Le sel semble être le dénominateur commun à toute la région et, à constater comme Martin flotte dans cette lagune perdue au milieu d'un salar, on ne peut qu'acquiescer.



Région des plus hostiles, l’activité volcanique n'est pas en reste. Même s'il faut se lever à 4h du mat' et partir avec un groupe de touristes, voir le soleil se lever sur une multitude de geysers fumants en vaut la peine.




Ayant démarré la journée avec un thermomètre à -8 degrés, il ne faudra pas nous proposer deux fois de nous baigner dans des sources chaudes. Définitivement, une rivière à 40 degrés est un bon concept.



Toutes les bonnes choses ayant une fin, 23 heures de bus nous ramènent à Santiago où nous décidons enfin de passer quelques jours.



Grande ville relativement froide au premier abord, nous dénicherons quand même quelques quartiers colorées aux murs taggés et à l'ambiance chaleureuse.




Après un intermède historique sur la dictature de Pinochet et ses trop nombreuses victimes, notre dernière étape dans ce pays se dessine avec Valparaiso.



En parlant de quartiers colorées et de murs taggés, Valparaiso en est l’archétype. Composée de 42 collines et autant de quartiers à l'ambiance petit village, la 2ème ville du pays doit pourtant son envergure à sa partie "plate" où l’activité portuaire bat son plein. Envahie par les étudiants et les artistes, elle est aussi le poumon culturel du Chili. 

Enchevêtrement de maisons accrochées aux collines nous rappelant la palette d'un peintre, labyrinthe de ruelles toutes décorées de tags et fresques murales, nous sommes dans un véritable musée à ciel ouvert. Il flotte dans l'air une ambiance indéfinissable mais tellement plaisante... Nous passerons deux jours à déambuler dans ces rues et à tirer sur nos mollets au grès des pentes et escaliers.






Après presque 2 mois en terre chilienne et malgré nos déboires, la richesse et la diversité des paysages, la gentillesse et chaleur des Chiliens nous laissent que de très bons souvenirs.


2 commentaires:

  1. que de beaux souvenirs vous évoquez pour moi qui suis allé dans ces lieux il y a 25 ans déjà!!Je suis ravi de voir que vous en profitez à fond après en avoir parlé avec tant d'enthousiasme en septembre en Corse .bonne continuation et toute mon amitié Jean Pierre avec Françoise et Michel

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    1. Merci a vous 3, en effet on en profite autant que possible et meme si nous manquons des grands evenements en France, nous nous rattraperons des notre retour.
      Bienvenue dans ce beau monde Madeleine!!!!!

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