Népal


LES CHEMINS DE KATMANDOU
Le 17 novembre 2013


   Enfin on y est!!!!!
 


   


Après un dernier sprint organisationnel et un week-end "so british" en compagnie des copains et de la famille, nous voila plongés au cœur du Népal.


Le voyage fut un peu fatiguant malgré une bonne sieste en plein milieu de l’aéroport de Dubaï. Super classe au passage! Bizarrement le terminal pour les destinations telles que Katmandou est plutôt miteux! Coïncidence???

  

Arrivés de nuit, on n'a pas vu grand chose! Direction Patan, petite ville en banlieue de Katmandou, pour une dégustation de momos (première d'une très longue série) et zou, au lit. Faut dire qu'il est déjà 20h!!!




Après une nuit comme on en fait avec ce genre de décalage horaire (que l'on subira encore quelques jours) c'est parti mon kiki! Ça grouille de partout: piétons, quelques voitures et surtout plein de 2 roues tous équipés d'un klaxon... Belle entrée en matière! S'en suit une quête de petit dej'. Paul n’étant pas arrivé jusqu'ici et après 3 petits dej' foireux, on optera pour un pain de mie et un pot de confiture s'apparentant plus à de la gelée de sirop de grenadine qu'à celles de nos Mamans respectives, au secours!!!! Quoi qu'il en soit, la découverte des temples de Patan au fil des petites ruelles est très agréable.








La claque, on la prendra vraiment le 3ème jour en arrivant à Bakhtapur, vieille ville médiévale superbement restaurée. Partis pour y rester une nuit, on y en passera trois. Des temples, des temples, encore des temples... Mais quels temples! 172 à son apogée! On fait le tour de la ville en 2h, autant dire qu'il y en a à chaque coins de rues, mais ils sont jolis alors ça va ;-)

  
Première activité sportive, virée d'une journée en VTT. Les vélos enfourchés, quelques réglages a base de "on n'est pas du bon coté de la route" (et oui, ça roule à gauche, du moins théoriquement), on ne sera finalement sereins qu'une fois sortis de la ville. Après une trop raide ascension (oui, on avoue, on a poussé le vélo...) jusqu'au temple de Changu Narayan qui vaut le détour et l'effort, on s'offre une traversée de la campagne sur des chemins plutôt accidentés. Les petits villages et les cultures en terrasse apportent un charme incomparable au paysage.
 




Le point culminant, c'est le moins que l'on puisse dire vu l'inclinaison de la route, sera une tour d'observation à 2175m offrant un panorama unique sur la chaîne de l'Himalaya. 



 
La descente jusqu’à 1300m, altitude de Bakhtapur, nous amènera à comprendre l'insistance du loueur de vélo sur la qualité des freins. Malgré une carte plutôt précise de la région et une boussole-sifflet INDISPENSABLE, nous n'avons rien compris au chemin que nous avons pris pour rentrer et sommes arrivés comme par miracle à bon port (ça doit être l'aura de la boussole-sifflet!).

  
 
En pleine période électorale, nous devons faire avec des grèves et des manifestations qui conditionnent notre parcours. Ainsi, nous nous rendons a Katmandou ou nous préparons notre trek autour des Annapurnas. Le coté positif des grèves se retrouve dans l'agitation de la capitale, un peu moins forte qu'à l’accoutumée selon les locaux. Qu'est-ce que ce doit être!




C'est dans ce concert de klaxons que nous vous disons à dans 15 jours, après une cure de silence au milieu des montagnes.
  



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ANNAPURNAS, NOTRE PREMIER 5000
Le 08 décembre 2013




Difficile d'aller au Népal sans se prévoir une petite excursion dans l'Himalaya. Ça tombe bien, on a nos chaussures de rando! Après une longue hésitation Annapurna/Langtang, Langtang/Annapurna, nous restons classique en choisissant le tour des Annapurnas et ce, malgré la menace d'une forte affluence touristique.

Nous voici donc partis a 7h du mat' a bord d'un bus dit "touristique" (correspondant aux standards occidentaux) fortement recommandé compte tenu des grèves liées aux élections. Ce seront là les uniques 3h de voyage confortables... Dès Dumre, nous sommes "jetés" dans un bus local pour Besi Sahar à une cinquantaine de km que nous parcourront en seulement 3h. Ce n'est pas du tout la même ambiance, sièges défoncés, encore moins de place pour les jambes que sur un vol easy jet, et du monde jusque sur le toit.


Heureusement que notre voisin, debout dans le couloir, avait un petit sachet quand il a eu le mal des transports!


Encore un autre bus, moins chargé, mais le goudron sur la route a disparu... C'est partie pour de la piste bien défoncée, ballottés dans tous les sens. On ne regardera plus le Dakar de la même façon! Après une heure, nous revoilà au bord à attendre un éventuel véhicule qui pourrait nous conduire au départ de la 3eme étape.





Un bus 4x4 vide apparaît alors et ne mettra que 2h30 pour couvrir les derniers 15km. Après 12h de voyage, nous atteignons enfin notre but!






Et nous voila embarqués pour 12 jours de rando!!!!!




Premier fait marquant, l'amplitude thermique. Soleil magnifique toute la journée avec un thermomètre a 15/20 degrés mais dés que celui-ci se couche, bonjour les dégâts! Heureusement qu'il ne disparaît qu'à partir de 15h, et même 17h les trois premiers jours.
Le chauffage, l'isolation et le Népal faisant 15, les températures au réveil oscillent entre 5 et 11 degrés dans la chambre. Le record? Chame avec un 3 degrés à 6h30 du mat'.



 Mais quels paysages! L’immensité du panorama qui défile devant nos yeux donne le vertige. 



Un torrent aux eaux bleues turquoises, des forets, des sommets enneigés de plus de 8000m, des déserts de roches et nombreux petits villages perdus le long du chemin. 
Difficile à retranscrire mais on comprend pourquoi on est là!



Comme ça monte sec, au dessus de 3000m il faut faire attention au mal aiguë des montagne (ça n'a vraiment pas l'air fun). D’où pas mal de précautions à prendre. On s'est bien appliqués, surtout en ce qui concerne la journée de glande, heuuu d'acclimatation, dans un petit village à 3500m d'altitude, Manang.


Au passage, on fait la connaissance d'un couple de français accompagnés d'un Catalan croisé en chemin. A cinq, on s'offrira une séance de ciné. "Sept ans au Tibet", thé et pop-corn au piment, le tout dans une salle chauffée. La grande classe, surtout que ça n'a failli jamais arriver, un des gars de l’hôtel, sévèrement pinté la veille, ayant cassé une fiche dans le lecteur de DVD. Que faire? Démonter l'appareil bien entendu! Seulement le tournevis est trop gros... qu'à cela ne tienne, il suffit de raboter ce dernier a grand coups de cailloux! On peut dire ce que l'on veut mais on a eu notre film sur grand écran à 3500m!!!


Quelques jours plus tard, l’Étape avec un grand E. Thorung La Pass, le col le plus élevé au monde avec 5416m d'altitude (900m de plus qu'un saut en parachute!). Sur le papier, cela fait un peu peur: 1000m d'ascension suivie d'une descente de 1600m. Autrement dit 4h de montée puis 4h de descente. Pour éviter les vents violents au sommet, départ à 4h30 d’où les 2 premières heures de progression à la frontale dans une nuit noire! L'ascension est longue et le vent froid ne facilite pas les choses. Heureusement on avait prévu le coup!



Les 500 derniers mètres sur le plateau à 5400m sont les plus durs. On avance de 10m, on s’arrête pour souffler, on avance de 10m etc... On la sent bien l'altitude là!!!

Enfin les drapeaux du sommet. Pas peut fiers d'y être arrivés. 





On en a chié mais ça vaut le coup! Repos bien mérité dans la casa du grand Bob où nous profitons du meilleur cuisinier du trek!





Grisés par notre performance de la veille, nous optons le lendemain pour une variante à travers la montagne. Ça monte, ça descend, ça remonte, pour enfin arriver au niveau du lit de la rivière entre deux énormes montagnes.


 Ayant mal géré la carte et joué de mal chance, on s'offre une nouvelle étape de 8h30 de marche dont 4h avec un vent monstre en pleine face. Le retour de la Horde du Contrevent?

Notre meilleur allié après les rudes journées, et même en prévision d'ailleurs, le Dal Bath, carburant népalais composé d'une plâtrée de riz, d'une soupe de lentille, d'un curry de pommes de terres et d'une fine galette frite. Et le must c'est qu'on est systématiquement resservi, une aubaine pour des estomacs comme les nôtres !!! On a eu l'occasion d'en goûter de nombreuses variantes au cours de ces 2 semaines ;-)

Ce beau trek se finit sur deux étapes plus tranquilles avant un retour, toujours difficile, a la civilisation...




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ILS DESCENDENT DE LA MONTAGNE... SANS CHEVAL
Le 13 décembre 2013


Dernière semaine, contraints de descendre de cette chère montagne, nous arrivons à Pokhara. Grosse ville touristique de la région, c'est le passage obligé en début ou fin de trek. Construite au bord d'un grand lac, beaucoup plus calme que Katmandou, l’intérêt de cette ville reste toutefois limité.




 
Nous trouvons quand même une petite balade tranquille: la pagode de la paix, grand temple d'un blanc immaculé au sommet d'une colline surplombant le lac. 








En chemin, nous faisons un petit crochet par la fameuse cascade de Devi aussi impressionnante que celle du parc Monceau! Étant d'une renommée nationale, nous avons l’agréable surprise de tomber sur le tournage d'un film (ou série B au regard du jeu d'acteur). 




La scène faisant l'objet d'une énième reprise, nous ne saurons pas le fin mot de l'histoire, mais vu son charme il a du la pécho ;-)




Après une petite ascension, nous profitons du panorama qui nous est offert et redescendons de l'autre côté de la colline. Ainsi nous arrivons face à la ville, une simple étendue d'eau nous séparant de l’hôtel dont les criants appels au farniente retentissent à nos oreilles. 




Le prix demandé pour la traversée en barque étant démesuré, nous optons pour la "petite balade en forêt" (selon le guide)... Qui n'a pas rêvé de jouer à "Indiana Jones en tongs perdu dans la forêt" et ce pendant prés de 3 heures???!!!! On a même eu le droit à une attaque de sangsues. Le seul signe de civilisation, compte tenu de la densité de la forêt et de l'absence de chemin, était le bruit d'un hélicoptère... Franchement on n'en voyait pas la fin et, la fatigue aidant, nous commencions vraiment à désespérer.


Ça, c'est une belle journée de repos post trek! On a quand même trouvé un peu de réconfort en une belle plâtrée de momos et des vêtements fraîchement sortis de la machine (hum, ça sent bon la lessive).

Autant vous dire qu'on n'a pas cherché à rester dans le coin plus longtemps et nous décidons de nous arrêter à mi-chemin sur la route de Katmandou.


Quelle belle surprise! Bandipur, petit village typiquement Newar, porte les traces d'un fastueux passé, se situant sur la route commerciale vers l'Inde. Nous retrouvons calme et sérénité en nous baladant tranquillement dans les ruelles sans véhicules. Au passage, nous nous offrons un beau coucher de soleil avec d'un côté la vallée et de l'autre les montagnes.



Derniers kilomètres à parcourir pour rejoindre la capitale. 130 pour être précis, au milieu des sacs de riz et cagettes de mandarines, sans oublier les chèvres sur le toit (oui oui, le riz dans le bus et les chèvres sur le toit!). Liaison express, à peine le temps de s’asseoir que, 7 heures plus tard, nous arrivons... ENFIN!!!


 
Vous rappelez-vous, nous avions souligné le calme dans la Katmandou du fait des élections. Bah on n'avait pas menti! Les voitures et motos ont repris leur droit, toutes les boutiques sont ouvertes et la densité de population a doublé. Martin a même réussi à se perdre dans un quartier que l'on avait traversé à multiples reprises...




Notre petit week-end à Namobuddha est donc le bienvenu. A 2 heures de bus (30 km) et 3 heures de marche, ce lieu de pèlerinage bouddhiste (le 3eme du pays) nous offre un havre de paix au sein d'un monastère où nous passons la nuit.



 
Nous partagerons le dîner et le petit déjeuner avec les moines dans la grande salle de réfectoire et nous aurons même  le privilège d'assister à la prière du matin (à 6h du mat' quand même!). 
Nous nous devions au moins d'effleurer la dimension spirituelle du pays qui mérite certainement un peu plus d'attention que celle que nous lui avons accordé.



Derniers jours, un peu de shopping, dernières balades dans les rues animées puis nous faisons nos sacs. Au fond les polaires et doudounes, Cambodge et tes 30 degrés, nous voilà!!!!



LES INSOLITES

Les boucheries:



Les strapontins dans le bus :




La sécurité routière:




La décoration d'intérieur :




Le génie civil:




La douche:




Les tags revendicatifs :




Le sac à dos:




Campagne de santé publique:




Et on a oublié de se la péter, on a descendu l'Everest:

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5 commentaires:

  1. Super d'avoir de vos nouvelles!! Vive les momos! Et pour le pti déj... va falloir vous y mettre.... au chapati-banane!!! sinon l'autre option possible et plus à la mode locale c'est le DHAL BAT!!! Pour reprendre la chanson inventée (ou presque) de voyageurs mélophiles croisés à Kathmandu: I eat a dhal bat in morning, I eat a dhal bat at night, I eat a dhal bat in the afternoon, it makes me feel all right!!!

    Bonne virée dans les Annapurnas!! Et n'oubliez pas de passer par la variante de Upper Pisang (en demandant bien votre chemin au village juste avant!) Ca permet de gagner un jour d'acclimatation à Manang!

    Et ne ratez pas les jus de pommes et tartes aux pommes gigantesques et délicieuses de Marpha... mais ça c'est après le pass!! Et je vous mets au défi de battre le record de la Salsa la plus haute du Monde, que j'ai dansé à Thorang Phedi 4420m!)
    Nadia

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  2. Merci de ce lien qui nous permettra de vous suivre tout autour du Monde.
    Séquence émotion, je suis allé au nepal en 1971 ! .
    Oui je sais c'est un soixante-huitard qui parle et bcp de lecteurs ne devaient même pas être nés !
    Bonne route et on vous suit par la pensée ! :-)

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  3. Tout-à-fait d'accord avec Nadia ! Upper Pisang à faire absolument !
    Et aussi la variante par le Tilicho Lake : SUBLIME !
    Bisous les voyageurs :)

    Emmanuelle
    http://the-loco-motion.over-blog.com

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  4. Waouhhh elle sert cette boussole-sifflet-thermomètre-loupe!!!!!!!!!!!! J'espère que Martin l'a avoué ;) je vous embrasse bien fort Math

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  5. Merci pour les sublimes photos. Ca me fait un peu voyager depuis mon bureau de thésarde dans le froid et la grisaille berlinoise! Je vous embrasse fort et vous souhaite un très beau voyage et de belles fêtes de fin d'année! Camille

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