Cambodge





J'EN RÊVE ANGKOR
Le 29 décembre 2013





 


11 décembre 2013, 11h du mat’, un bref passage au service des visas et nous sommes à bord de notre premier tuk-tuk. Le voyage fut plutôt caustique : ayant eu la bonne idée d’emmener avec nous un souvenir intestinal népalais, la nuit dans l’aéroport de Kuala Lumpur, qui ne s’annonçait pas très fun à l’origine, fut animée… On a ainsi eu la chance d’obtenir de précieuses information, voir photo ci-contre. 




Quel contraste avec Katmandou, il y a presque autant de circulation mais cela semblerai presque paisible : pas ou très peu de klaxons, des grandes avenues dégagées avec certes des grosses voitures (on avait jamais vu autant de Lexus 4x4) mais deux fois moins de deux roues qui grouillent dans tous les coins. Cependant, la ville ne présente pas un grand intérêt, une série de rues parallèles et perpendiculaires qui incarnent parfaitement le pragmatisme communiste, en somme aucun charme !



On trouve un peu de réconfort sur la promenade longeant le Mékong et dans les marchés animés qui sont une expérience pour les cinq sens ! 




Nous  visitons quand même les sites immanquables, à savoir le palais du roi et sa pagode d’argent (le sol est vraiment pavé de carreaux d’argentet le musée Tuol Sleng. 

 


Nul n’est sans savoir le passé tragique du Cambodge sous le règne des Khmers Rouges, ce musée est entre les murs de l’ancienne prison S-21 dans laquelle s’exprimait toute la barbarie du régime de Pol Pot. Autant dire qu’on a connu plus rigolo mais on se devait de s’y rendre. 



Les vacances de fin d’année approchant, nous débutons notre tour du pays par la zone la plus touristique avant qu’elle ne soit envahie, les temples d’Angkor. Même si on ne va pas beaucoup plus vite (la voirie Cambodgienne laissant à désirer),  nous montons d’une gamme dans le standing de transports avec un semblant de clim’ et pas de chèvre sur le toit. 


 

A cheval sur nos beaux vélos de location, nous partons à la découverte du site le plus visité d’Asie. On ne sait pas pour vous, mais nous on n’imaginait pas cela aussi grand, on a du faire pas loin de 130 km en trois jours, et on pas tout vu ! Que ce soit les temples en eux même, les bas reliefs et sculptures ou la nature reprenant ses droits sur les pierres, tout est majestueux.  Cela se passe de commentaires, on vous laisse apprécier par vous même.  


 





























 

Autre découverte émouvante, le barbecue khmer et son buffet à volonté. Chauffé par des braises, c’est une sorte de pierrade à la mode d’ici. Cela marquera le début du retour des bourrelets laissés au Népal.

 
Histoire de changer du bus, nous optons pour le bateau pour rallier Battambang. Pour 7h de trajet, quel ne fut pas notre plaisir de découvrir l’embarcation que nous allons emprunter… 



 

Pensant que nous profiterons mieux du paysage à l’avant, c’est surtout de l’eau du fleuve dont nous profiterons !!!! 





 


Malgré l’humidité ambiante, le trajet à travers les villages flottant et les canots en fait une journée fort agréable.



Battambang, décrite comme la ville ayant conservé le style colonial nous déçoit un peu. La ville est à l’image des autres et le peu de maisons restantes avec un peu de cachet sont masquées par les grosses enseignes des boutiques occupant le rez-de-chaussée … 


Heureusement, on en profite pour prendre un cour de cuisine Cambodgienne (sans oublier un tour au marché avec le chef, « c’est quoi ça ? et ça on le cuisine comment ? » Martin a quand même pris sur lui pour pas trop le gonfler !).   









 


On profitera aussi de la campagne environnante au guidon d’une grosse cylindrée qui est montée jusqu’à 60 km/h (ca fait vite sur ces routes !). On n’a pas manqué de s’arrêter visiter les seules vignes du Cambodge. Quoique bien entretenues, le vin a encore une très grosse marge de progression… 





Passage éclair à Phnom Penh, juste le temps d’essayer la « fondue khmer » : marmite de bouillon dans lequel on fait cuire différents aliments (cela va de la viande au poisson en passant par la verdure locale et les nouilles), miam miam ! 


Une fois que l'on aura digéré tout cela, cap vers l'est en quête de jungle!!!!





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LE LIVRE DE LA JUNGLE
Le 05 janvier 2014






La région du Ratanakiri (nord est du pays), dont le parc national de Virachey offre un espace sauvage protégé, se situe à plus de 12h de bus de Phnom Penh. N’ayant pas le courage d’abattre la distance d’une traite, nous faisons une petite pause à Kratie. Petite ville au bord du Mékong, nous trouvons enfin un coin paisible et agréable. L’unique activité touristique étant d’observer les dauphins d’eau douce, nous nous contenterons d’une bonne balade à vélo et repartons pour la Ban Lung, dernier bastion avant la jungle.




Ce sera notre premier trajet en minibus ! Sans grande surprise, le moindre espace disponible est exploité ainsi une rangée de 3 fauteuils comporte au minimum 4 passager (peu importe leur gabarit !). Par chance, la route est relativement bonne et le trajet assez rapide (5 heures seulement). 

Le temps d’organiser notre trek, nous disposons de 24h durant lesquelles nous louons des vélos pour nous rendre aux attractions environnantes (cascades et lac naturel).

Il fallait bien que ca nous arrive, après moins d’une heure, Martin crève dans un endroit un peu isolé (à plus de 8km de la ville). Heureusement, le second vélo disposait d’un porte-bagage… Nous avons cependant, durant cette matinée, passé plus de temps à pousser nos bolides qu’à les chevaucher !!! Du coup, impasse sur 2 des 3 cascades à voir…
Arrêt aux stands, changement de chambre à air et on est repartis direction Boeng Yeak Lom, espace de détente idyllique où touriste et locaux se mêlent. Il est facile de les distinguer au loin : ceux qui se baignent tout habillés et équipés de gilets de sauvetage sont cambodgiens !!! 



Nous passons donc tranquillement notre après-midi au bord de l’eau. On a vu pire comme journée de noël…



Le lendemain matin, impatients mais ne sachant pas trop à quoi nous attendre, nous montons dans le 4x4 qui va nous amener loin de la civilisation pendant 3 jours et 2 nuits. Nous sommes accompagnés pour cette aventure de Asia et Edyta (made in Poland) et de Guy (made in Israël).

 


Le dépaysement commence par une petite heure de « pirogue motorisée ». 


Suivant la trace de Rati, notre guide, et encadrés par 2 rangers dont les prénoms resteront un mystère, nous nous enfonçons à travers une végétation de plus en plus dense.





Nous traversons des ponts rudimentaires, des rivières, une foret de bambous pour atteindre après 4-5 heures de marche notre camp de base pour la nuit. Nous posons nos sacs au pied d’une cascade dont la piscine naturelle nous servira de baignoire, garde-manger et point d’eau pour la cuisine et la vaisselle.


Impressionnant ce qu’il est possible de cuisiner avec un seul wok, des bouts de bois et un briquet !


Une fois repus et le dortoir installé, nous embarquons dans la nuit noire à travers la jungle en quête de vie sauvage. Après 1h de déambulations, nous rentrons avec des yeux brillants de hibou, quelques lucioles et un petit serpent de 20cm en guise de tableau de chasse (dans un sens c’est mieux, on n’aurait pas trop aimé se retrouver nez à nez avec un tigre ou un python de 4m !).
A la tête de nos camarades au réveil, embarquer nos sacs de couchages un temps soit peu chauds fut une idée lumineuse !




Nous continuons notre progression à travers la végétation luxuriante jusqu'à la pause déjeuner-baignade. Nous mangeons une soupe de légumes cuites dans un bambou. 




Le bambou ça sert à tout : 
Cuisiner



réserve d’eau potable



grille pain



brochette


 
haut parleur


 


tasse à café, pipe, touillette, radeau… et en plus ça se mange ! 






Les deux dernières heures de marche ne furent pas des plus rassurantes. Malgré les paroles de Rati nous affirmant que la situation était sous contrôle, les voir nous frayer un chemin au milieu de nulle part avec leurs machettes, faire demi-tour, tenter de s’orienter dès qu’un point en hauteur se présentait, n’était pas fait pour nous rassurer…
Nous arrivons tout de même à bon port, chez une famille dont le plus proche voisin semble être à 30min de marche.



Le standing reste le même que la nuit précédente : salle de bain luxueuse, minority soup et riz pour le dîner et nuitée dans un hamac (malheureusement pour nos compagnons, la maison en bambou n’apportera pas plus de chaleur durant la nuit!).

Dernière soirée ensemble, ça se fête ! Nous découvrons et apprécions le vin de riz maison. Rati ayant voulu faire le malin, il s’endormira sur un sac de riz au bout d’une heure, mais le plus jeune des rangers s’appliquera à nous faire boire à tour de rôle d’où son nouveau surnom : « enjoy, my friend ».
L’unique erreur stratégique sera commise par Martin qui dormira sur le seul hamac fixé après le vin de riz… Le boum de 4h du mat’ qui a réveillé toute la maisonnée en fut la conséquence (aie, ça fait mal !!!).
Le 3eme jour (notre régime dissocié à base de riz touche à sa fin), nous regagnons tranquillement la civilisation, non sans un petit pincement au cœur l’ambiance dans le groupe ayant été des plus agréable.




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COTE A COTES
Le 13 janvier 2014


Une nouvelle trace de l’occupation française, tout passe par la capitale, du coup, nous aussi. 



Ça tombe bien, on n’avait pas pris le temps de se rendre aux « killing fields » de Choeung Ek et nous plomber un peu le moral. Charnier de l’époque Khmers rouges, près de 20000 Cambodgiens y ont été exécutées. La visite et les commentaires de l’audio guide sont très instructifs et permettent de réaliser un peu plus les abominations du régime de Pol Pot. Pour vous donner une idée, cet arbre servait à tuer les enfants en les projetant dessus…





Après une telle visite, nous tentons de retrouver un peu de réconfort en satisfaisant un fantasme que l’on avait dès le premier jour, le sandwich à la glace : 4 boules de glace recouvertes de lait concentré, le tout dans un pain au lait !




Au fil de cette journée, pour plus de facilité nous n’écouterons que notre courage en nous déplaçant dans Phnom Penh en moto. Rien que pour vous, un petit aperçu de l’anarchie ambiante. 





Fini Phnom Penh, direction plein ouest, nous rejoignons les rives du golf de Siam. Première étape à Krong Koh Kong, tout près de la frontière Thaïlandaise et surtout au milieu d’une des plus grandes forêts de mangrove d’Asie. 



C'est l'occasion de tester un nouveau moyen de locomotion, le canoë, grâce auquel nous naviguerons au milieu de la végétation locale.







Entre deux coups de pagaies, notre guide nous emmène dans des piscines naturelles sans le moindre touriste à la ronde,  pour un premier de l’an, on ne pouvait rêver mieux.




Enfin, pour couronner le tout, à peine de retour en ville, coucher de soleil version carte postale ! 





Bienheureux d’être au bord de la mer, nous enchaînons sur journée plage/barbecue dans l’île de Koh Kong réputée pour ses plages magnifiques et désertes.











Au retour, petit crochet par la mangrove, l’enchevêtrement de racines est impressionnant, malheureusement cela ne se visite pas comme nos bonnes vieilles forêts.




En route vers le sud, petit arrêt dans le village de Trapaeng Rung qui propose des chambres chez l’habitant. 


Takei nous accueille dans sa petite maison pour 24h et nous présente à tous ses amis qui ne manquerons pas de nous faire manger des fruits à chaque fois. 
Bilan : 3 pastèques, 2 ananas et un fruit mystère avec la consistance du tofu et le gout des antibiotiques pour enfants. Cela ne nous dispensera pas pour autant de déjeuner et dîner avec la famille !


Pour la digestion, rien ne vaut une partie de volley (sport national, un terrain dans chaque village) avec les jeunes de l’école. Non seulement ils jouent bien, mais en plus ils ont l’habitude de la chaleur, Martin n’a pas fait le malin longtemps. 



Dernier long voyage en bus pour rejoindre Kampot. Sur les conseils d’un français rencontré en début de voyage, nous optons pour une guesthouse un peu à l’écart de la ville, au bord de la rivière. 

Quelle belle idée, un petit bungalow en bambou et une terrasse commune d’où l’on peut faire un plouf avant de s’échouer dans un hamac rend cet endroit particulièrement agréable. Décidément, les grandes villes Cambodgiennes que l’on décrivait au début sont bien loin !!











Le tourisme impose des devoirs, nous quittons temporairement notre havre de paix pour les sombres grottes de la région. Certes c’est rigolo de se balader dans des gorges sans fond mais avec juste une petite frontale on fera demi-tour bien rapidement…








Petit saut de puce d’une vingtaine de kilomètres et nous voici à Kep, capitale du crabe et du poivre de Kampot (oui oui, à Kep).



Anciennement petit village, il a vu pousser des hôtels et guesthouses du fait d’une situation en bord de mer très enviable ! Ne vous trompez pas, cette ville est très agréable, il s’en dégage une atmosphère de calme et tranquillité. Tout cela pousse évidemment au farniente et nous ne manquerons pas à l’appel : petite balade à vélo (toute petite, tout juste une heure), squat de piscine d’un grand hôtel (tout petit, on avait peur de se faire griller), plage, miam miam (cf paragraphe suivant) et enfin… plage !




Venons-en au miam miam… Dès notre arrivée, nous découvrons notre attraction préférée dans cette ville : le marché aux crabes et ses vendeurs de poissons grillés. 
Hummm quel bonheur, seiches, calamars, crevettes et divers poissons juste grillés et laqués avec un mélange maison (huile, sauce soja, ail, piment etc…) le tout pour 1$ à 2$. On en fait notre cantine midi et soir pour les 5 jours à venir !!



Histoire de changer de plage, nous prenons un bateau pour passer 24h sur l’île au Lapin. Pas de lapin à l’horizon, ce nom étant dû à sa forme, juste 3 plages, de la mangrove et quelques paillotes. 





Décidément, la vie est dure en ce moment… 



Trop de plage tue la plage, nous louons une moto pour nous balader dans la campagne environnante. Nous passons ainsi la journée en plein cliché en traversant des rizières parsemées de troupeaux de buffles.







Cette région est vraiment superbe, nous prenons tellement de plaisir à vadrouiller dans la campagne que nous décidons de prendre les petites routes pour nous rendre aux plantations de poivre. 




Heeeeuuuu, mauvaise idée ! Les petites routes se transforment en… rien du tout ! 30 minutes de sentiers larges comme la moto (elle a pris cher) et surtout bien sablonneux. On est prêts pour un rallye dans le désert ! 



Par miracle nous nous en sortons indemnes et arrivons à temps pour visiter les plantations de poivre.

Ce dernier est mondialement réputé, avis aux connaisseurs, il est vraiment très bon mais pèse dans le sac maintenant (celui de Martin bien entendu). 





Pour notre dernier dîner nous goûtons quand même la spécialité du coin, crabe au poivre vert. Franchement, le poisson au barbecue mériterait la même réputation.


Vietnam, à ton tour de nous faire saliver !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Photos, photos et encore des photos


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LE CAMBODGE ET SES TUK-TUK...


Le Bat'tuk-tuk


Le tuk-tuk salle de jeu


Le tuk-tuk utilitaire


Le tuk-tuk resto


Le tuk-tuk collectif


Le tuk-tuk très collectif


Et quand le tuk-tuk ne suffit plus...


7 commentaires:

  1. Ha le coup du hamac m'a bien fait marrer! J'ai vu la scène direct!

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    1. Pffff, le pire c'est que je dormais vraiment profondément à ce moment là, j'ai bien du mettre quelques secondes à réaliser ce qui venait d'arriver!!!!!!! Et ça fait mal aussi ;-)

      Martin

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  2. C'est toujours un bon moment de détente la lecture de votre blog !!

    Sophie

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    1. Merci, ça nous fait plaisir de partager tout cela avec vous, une petite impression d’être moins éloigné!!!

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  3. Yo les loulous !
    Et bien vous avez l'air de bien vous amuser et de partager des moments d'exceptions vous avez vient de la chance ! C'est martin qui marche avec sa poêle dans le dos ?
    Emilie tu vas me le nourrir il est tout maigre le petit, il va se faire taper par les autres garçons dans la cour de recreation !
    En tout cas je vous souhaites une bien belle année et hate de voir la suite du voyage

    victor

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    1. Non, ce n'est pas Martin avec la poêle dans le dos : j'ai pas pu l’empêcher d'embarquer ses couteaux mais j'ai quand même réussi à lui faire laisser sa poêle dans les cartons (ouf!!!).
      Bises, Emilie

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  4. j'ai voyagé par procuration..merci =)

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