Petite digression : le GR20





Notre blog est normalement destiné à vous raconter nos aventures autour du monde mais, comme on n’est pas sûr d’être des plus assidus dans sa mise à jour lors de notre voyage (promis, on fera des efforts !), mieux vaut prévenir et faire des articles avant le départ.

Rassurez vous, on vous épargne les détails plutôt rabat-joie d’organisation "tour-du-mondesque" (documents administratifs, démarches, banque, visas, achat etc…)
Du coup, on va vous parler de notre voyage en Corse (la vie est très dure en ce moment pour nous ;-) )
Et oui, à quelques mois du grand départ, nous avons décidé de nous lancer un petit (gros) défit : faire le GR20 ou du moins essayer…
On pourrait tout aussi bien appeler cet article : « Préambule au tour du monde » ou encore « l’art d’embarquer l’essentiel pour un poids et encombrement minimal ». Mais surtout, surtout le poids !!!!
Non, parce qu’il en faut du bordel pour marcher : le nécessaire pour la rando (pantalons, polaire, veste, chaussures...), pour le dodo (matelas auto-gonflant, tente, sac de couchage, drap de soie…), pour les bobos, pour la toilette (juste un bout de savon, les mouflons se foutent du déo!), pour la cuisine (popote, couverts, réchaud…) et de la nourriture pour 6 jours environ (j’ai quand même pris du thym et de l’ail, faut pas déconner !).
Je pense qu’on ne s’en est pas trop mal sortis avec environ 12kg pour Emilie et 16kg pour Martin.

21 août, 5h du mat’ (oui oui c’est les vacances...) et premier petit déj' à la lampe frontale. Le temps de plier la tente et de boucler nos sacs, on part à 6h30 en traversant le petit village de Calenzana encore endormi.
« Attention il n’existe aucun point d’eau sur l’ensemble du parcours » et sinon il en faut beaucoup de l’eau pour marcher pendant 7h ??? Soyons prévoyants, on se blinde !
7h30, ça monte fort quand même, et c’est quoi tous ces gros cailloux en plein milieu ? C’est lourd un peu ce truc sur le dos ! Comment on va pouvoir tenir 7h ? Boire, il faut boire, ça pèsera moins lourd !

11h00, REFUGE, regarde le refuge en face !!!!! Pffff il était temps parce que là, c’est dur. Et en fait, c’est à partir de là que ce fut vraiment difficile. C’est tout le problème d’avoir une bonne vision : 1h30 on a mis pour arriver…

Bilan après 1360m de dénivelé positif : nos corps, du moins ce qu’il en reste, pas du tout habitués à cet effort physique, beaucoup trop d’eau (près de 2L de rab pour Martin et ½ litre pour Emilie) bref si c’est comme ça pendant 15 jours, ça va être chaud !!!


Oh mais regarde, pose ton sac, lève la tête et écoute.

En fait c’est pour ça qu’on est là, perdus au milieu de la montagne. Et quelle montagne ! C’est dans ces moments que l’expression « après l’effort le réconfort » prend tout son sens. Affalés en plein soleil face à une vue imprenable à faire connaissance avec nos compagnons de galère. Et en plus y’a de la bière ;-)
On apprend alors que cette étape n’était pas la plus dure (genre, c’est possible… ?) mais que la magie de cette rando c’est qu’elles ont toutes un profil différent.






Du coup, le lendemain, toujours aux aurores, on repart au rythme des balises rouge et blanche qui seront notre quotidien pendant 15 jours.








Après une longue ascension et une vue magnifique sur les montagnes, nous entamons une longue portion suivant la ligne de crête. Des passages de mini cols s’enchaînent (plutôt périlleux : si tu tombes, tu meurs !) bref, tu montes, tu descends, tu montes, tu descends et toujours ces gros cailloux partout. C’est juste exténuant. Enfin le refuge, en bas de la descente… Descente qui n’en finit pas (près de 2h) mais qui finira de nous achever pour cette journée !


On va vous épargner les détails, et les plaintes s’y rattachant, des 16 étapes de ce truc de cinglé. Toujours est-il que c’est une expérience inoubliable, tant par l’effort physique que par les paysages découverts ou les rencontres effectuées. Cela ne se décrit que difficilement, la meilleure solution pour s’en rendre compte c’est de le tenter (et si on l’a fait, c’est que grand nombre le peut).

De gros bisous à tous ceux qu’on a croisé sur notre chemin, en espérant que le dîner à Porto-Vecchio ne soit pas le dernier !



Un avant goût en attendant la séance diapo que tout le monde redoute ;-)


2 commentaires:

  1. Coucou! Whouahou! Super le GR20! J'ai eu juste l'occaz de faire la variante alpine de Bavella!
    Mais après ça, les Annapurnas ca va être les doigts dans le nez pour vous!!! A part peut être l'altitude....

    On attend la suite des aventures!
    A bientôt!
    Nadia

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  2. Qu'elle est tout belle cette disgression :) MErci à vous pour ces bons moments là-bas.
    Vincent, de Corse, mais de Lille

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