Pérou




AREQUIPA'SSE PAR LA ?
Le 11 Octobre 2014


Sortant tout juste des eaux boliviennes du Lac Titicaca, nous réservons le coté péruvien pour un peu plus tard et filons directement à Arequipa.

Bastion du catholicisme au Pérou, cette grande ville active compte de nombreux monastères, églises et cathédrales à l'architecture surprenante.








Dans un style colonial avec de petites ruelles pavées, il y flotte une atmosphère "on y resterait bien un bon moment". C'est un vrai plaisir de déambuler dans les rues, seule activité valable après une nuit dans le bus. 






Une fois reposés, nous nous attaquons au joyau de la ville le monastère Santa Catalina. Lieu de retraite de centaines de religieuses ayant vécues coupées du monde pendant plusieurs siècles, cette ville dans la ville au confort haut de gamme est un exemple de l'évolution architecturale dans la région et au travers des âges. Le site est immense et propose un bon aperçu de la vie monacale de ces dames qui ne semblaient manquer de rien (les cellules 2 pièces comptaient même un four perso). 




Après cette parenthèse dans ce petit havre de paix, nous quittons la grande ville pour le deuxième canyon le plus profond au monde : le canyon de Colca et ses 3400m (le 1er est à quelques km et affiche 100m de plus).




La meilleure façon de découvrir ce site est bien sur à pied. Deux jours de rando avec au programme une descente de 1200m que l'on remontera le lendemain. Mis à part le paysage époustouflant, la récompense de tant d'efforts est la nuit passée au bord de la rivière et ses sources chaudes. Les courbatures sont ainsi soignées dans une piscine à 35 degrés au milieu de nulle part.




Comme promis, nous retournons saluer le Lac Titicaca. 
L'approche péruvienne est très différente : la balade sur les îles passe forcement par une agence. Très réticents à cette perspective, nous arrivons à dégoter une coopérative locale qui propose uniquement le transport en bateau et nous met en contact avec les familles insulaires qui nous accueilleront pour la nuit.

Economique et plus proche des locaux, nous n'échapperons pourtant pas à la mise en scène touristique avec les îles Uros.




Îles flottantes pour pêcheurs nomades, ces bouts de terre éphémères (avec une durée de vie d'une cinquantaine d'années tout de même) sont de véritables curiosités qui malheureusement relèvent plus aujourd'hui de l'attraction touristique que de l'authenticité locale.



Ce sentiment sera vite oublié en arrivant sur l'île Amantani.
Dépourvue d'hôtels, le seul moyen d'y passer la nuit est de dormir chez les habitants qui vous accueillent à tour de rôle. 






Chacun son tour, il ne sert donc à rien de se ruer sur les nouveaux arrivants et les locaux peuvent ainsi se consacrer à leur train-train quotidien. Nous avons vraiment l'impression d'arriver dans un village péruvien et non pas dans un lieu d'accueil touristique.





Il ne faut pourtant pas se leurrer, la foule au coucher de soleil est bien présente et les vendeuses d'artisanat ne manquent pas le rendez-vous! (malgré la météo orageuse qui fera trembler les fenêtres une bonne partie de la nuit). 








Notre petit tour s'achève sur l'île de Taquile dont le principal intérêt réside dans les tenues de ses autochtones. On constate d'ailleurs assez rapidement qu'au Pérou la tenue varie en fonction de la région voire du village ou nous nous trouvons.




C'est maintenant le moment de nous diriger vers une des destinations que nous attendons depuis notre départ la Cité Inca de Cuzco.

En chemin, nous faisons une petite halte à Andahuaylillas. En plus de fractionner les heures de bus, cela nous permet de découvrir une magnifique petite église jésuite au milieu d'un charmant petit village. 




Ce sera aussi l'occasion de vivre notre premier tremblement de terre qui secoua notre lit pendant quelques secondes. Bon d'accord, il n'était pas si puissant que cela (un peu plus de 5 sur l'échelle de Richter) et on ne réalisera ce qui s'est réellement passé que quelques jours plus tard. Mais tout de même, vous auriez pu vous inquiéter!!!

Nous voila enfin à Cuzco! Capitale du royaume Inca, cette ville possède un centre historique unique et surtout magnifique.







Labyrinthe de ruelles pavées et pour la plupart pentues, nous ne cessons de croiser de grandes bâtisses aux fondations si particulières pour déboucher sur de grandes places aux églises et cathédrales majestueuses. Nous découvrons ainsi le style Inca qui nous accompagnera les semaines à venir: de grands et beaux murs inclinés vers l'intérieur aux pierres sculptées sur mesure s’emboîtant ainsi parfaitement (il en existe même une à 12 arêtes... les Incas fans de puzzles?).




Cette ville nous séduira des les premières heures et nous ne boudons pas notre plaisir à y rester quelques jours!







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INCA'LIFIABLE MACHU PICCHU !
Le 20 Octobre 2014


Le jour J approche à grands pas, cela fait près de 2 mois que nous avons acheté notre billet (le nombre de places étant très limité) et il devient difficile de contenir notre impatience... Nous partons pour le Machu Picchu !

Malheureusement, ce site fait l'objet d'une spéculation scandaleuse au dépend des touristes. Ainsi, pour parcourir les 110km entre Cusco et Aguas Calientes (camp de base pour la visite du Machu Picchu) il n'y a que 3 solutions : 4h de train à 150 USD aller-retour, 6h de bus puis 2h30 de marche à 50 USD ou alors prendre un bus puis un minibus puis un taxi puis marcher pendant 2h30 le tout en 2 jours mais pour seulement 10 USD. Vous aurez bien compris que l'on optera pour la dernière solution... 

Enfin nous voilà au pied d'un des plus grands mythes de la planète. Il ne nous reste plus que 8km à parcourir, autrement dit 1700 marches pour 400m de dénivelé positif (et oui, le bus coûte 20 USD aller-retour).

Il est donc 5h du matin lorsque nous entamons notre ascension. Il est très tôt, on transpirera à grosses gouttes pendant 1h mais quelle récompense! Parmi les premiers à entrer sur le site, nous resterons bouche bée face à un tel spectacle : une cité nichée au milieu des montagnes et dont la seule population se résume à quelques lamas broutant l'herbe verte.









Cette féerie ne durera pas longtemps, les premiers bus ne tardant pas à déverser leur flot incessant de touristes. Toutefois, le site est tellement grand que cela ne perturbera pas trop notre journée (et nous permettra même de glaner quelques infos des guides, le site en étant dépourvu). 






Deuxième ascension du jour (vive les marches), le Wayna Picchu, qui, fort de ces 300m de plus offre une vue imprenable sur la cité. 
Parfait pour un petit pique-nique frauduleux (interdit de manger sur place, il faut ressortir pour aller à l'unique snack... sans commentaire!). 









Même avec un réveil à 4h du mat', nous passerons la journée à nous émerveiller au milieu des vestiges de temples, maisons et champs en terrasse qui rendent ce site si particulier.






16h, les portes vont se refermer, il est temps de rentrer. 
La redescente ne se fera pas sans quelques grimaces de fatigue mais la journée a été extraordinaire. Maintenant, une bière et au lit!

Dans un soucis de variété et toujours d'économie, nous nous aventurons sur un chemin de retour alternatif et seulement toléré par les autorités: suivre les 28km de voie ferrée qui séparent Aguas Calientes de Ollantaytambo. 






Même si le paysage est agréable, il nous faudra 7h plutôt monotones pour arriver à bon port et, il faut l'avouer, exténués. Cela nous aura pris 4 jours, coûté 60 USD et quelques courbatures. Si tu n'as pas le temps et la forme nécessaire, cela coûte 220 USD...





La région étant d'une richesse incomparable, il convient de prendre son temps avant de rentrer sur Cusco.



En 2 jours, nous voguerons de sites Incas en sites Incas, de petits villages en petits villages, le tout dans une animation très particulière : ce dimanche est jour d'élection et tout le monde quitte sa campagne pour accomplir son devoir de citoyen. 



Ollantaytambo, Morray, Pisac, on s'aperçoit vite que les incas ont laissé, en à peine un siècle, des traces indélébiles dans l'histoire du pays: des terrasses, des forteresses, des temples aux grosses pierres lisses et sculptées comme des pièces des puzzles parsèment la région. 
















Cerise sur le gâteau, nous croisons des salinas pré-incas en terrasses coincées dans une petite vallée verdoyante. Cette multitude de petits bassins aux diverses nuances de blancs offre une vision à part.








Décidément insatiables, nous nous embarquons pour une nouvelle rando qui nous mènera au proche cousin du Machu Picchu : le Choquequirao. 
Grand luxe, ce site n'étant accessible qu'après 2 jours de marche, on devrait être plus tranquilles.

L'approche est laborieuse, malgré un départ à 7h du mat' de l'hôtel, nous n'arriverons à destination qu'à 15h30. Et oui, la route en travaux n'est ouverte que de 12h à 13h et pour ne rien arranger, les taxis, unique moyen de transport pour faire les 16km nous séparant du départ du trek, réclament un prix complètement démesuré. Ne cautionnant pas le racket organisé, nous rallongeons notre rando de 16km... On vous rassure, c'est beaucoup moins long en coupant à travers champ!

Après une telle série de contretemps, nous nous estimons heureux d'arriver au camping que nous visions dès le départ; bien sur, il nous aura fallu accélérer un peu le pas et marcher de nuit pendant une petite heure. 




Le sol un peu dur ne nous empêchera cependant pas de nous reposer et nous voilà partis pour 1000m de descente avant de nous offrir une ascension de 1500m. 
Franchement, ça pique! Pour la première fois, nous envierons les touristes partis avec des agences lorsque nous croiserons les mules portant toutes leurs affaires. 




Mais 11 mois de voyage, ça forge les mollets et nous arriverons suffisamment tôt pour pouvoir découvrir le Choquequirao en fin d'après-midi. Même si les jambes sont un peu lourdes, nous ne boudons pas notre plaisir, d'autant plus que le site est quasiment désert, les agences faisant leur visite le matin.





Le plus démoralisant dans ce trek est que la côte montée la veille se descend le lendemain. Bilan des 2 jours, plus de 6000m de dénivelé cumulé sur 18h de marche, 18 litres de transpiration et quelques courbatures. 
Malgré tout, le jeu en vaut la chandelle, cela vous donne une idée de la magie du site!

Nous clôturons ainsi notre passage sur le plateau andin mais pas sans une petite pointe de regret. 


A bientôt les Incas !!!



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WAOUH, C'EST MOCHE !
Le 28 Octobre 2014


Pour descendre du plateau Andin, le tarif minimum est de 14 heures de bus, pour arriver à notre destination il faut en compter 25! Beaucoup moins téméraires qu'il y a quelques temps, nous coupons le trajet en deux en nous arrêtant à Ica.

Grande ville au milieu de nulle part (la côte péruvienne ayant la particularité d'être désertique) cette ville ne présente comme unique intérêt que sa petite oasis de Huacachina. 


Lagune plus polluée que paradisiaque, son emplacement au milieu d'immenses dunes de sable en fait un lieu atypique. Même si ce n'est pas le coin le plus glamour du Pérou la halte est agréable et cela sans compter sur la piscine dans l'hôtel (avec une eau suffisamment claire pour s'y baigner!).
Bien que ténue, notre fibre écolo nous empêche de monter dans un des innombrables buggys qui trimbalent les touristes à travers les dunes de sable... c'est donc à la force des mollets (décidemment) que nous gravissons une immense dune qui offre un point de vue immanquable pour les couchers de soleil. Même si ce dernier est médiocre, l'électricité statique dans l'air créera l'animation!



 A noter qu'il n'y avait pas de vent...

Malgré une aversion croissante pour ce moyen de transport, nous remontons dans le bus pour arriver à Huaraz après une nouvelle nuit mobile. 
Entre deux longues cordillères, la noire au sud et la blanche au nord, Huaraz, petite ville entièrement reconstruite après un terrible tremblement de terre, compense son manque de charme par une ambiance chaleureuse.
Le principal intérêt du coin réside toutefois un peu plus haut dans la montagne. Nous rechaussons donc nos chaussures de rando et nous voilà près à passer 5 jours en totale autonomie au milieu de la cordillère blanche. Au programme : grimpette à près de 5000 mètres, sommets enneigés, lacs d'altitude, glaciers et camping au milieu de ces paysages inoubliables. 





Surprise inattendue, nous faisons connaissance avec la montagne du logo de la Paramount (si si c'est vraiment elle, on a vérifié!!!).



Devenus infatigables, nous bouclons en 3 jours ce qui était prévu en 5, ce qui en fait 2 de gagnés pour la suite.



Après l'effort place à la culture avec le site de Chavin de Huantar, ruines d'un temple de célébration religieuse datant de plusieurs siècles avant J.C. (fin des travaux 800 av J.C.).



Cela se confirmera un peu plus tard avec les Moche mais ces civilisations n'avaient rien à envier à nos Grecs et Romains antiques : systèmes d'irrigation, sculptures et céramiques d'une finesse remarquable le tout magnifiquement restauré pour notre plus grand plaisir.

Une fois n'est pas coutume, nous passerons notre dernière journée dans la cordillère à glander! Cela appelant beaucoup d'énergie, un copieux déjeuner s'impose. C'est le moment parfait pour gouter un des plus grands mythes de la gastronomie péruvienne : le Cuy ou autrement dit un cochon d'inde.




Bien que le retrouver rôti dans une assiette soit plutôt rigolo, ce ne sera pas l'expérience culinaire la plus marquante de notre voyage. Pour votre culture, voilà le "avant/après".







Sans nous en rendre compte, nous n'avions pas vu la mer depuis plusieurs mois et même si nous arrivons à 4h du mat' à Trujillo, nous nous réjouissons de retrouver un air chargée d'iode.


Ne voulant pas rester au milieu de l'effervescence de cette grande ville, nous optons pour séjourner dans une petite station balnéaire peuplée de pécheurs, surfeurs et hippies. L'ambiance y est très agréable et le poisson fraichement sorti des filets délicieux.




Outre la découverte d'une belle ville coloniale aux façades colorées, Trujillo abrite les plus beaux vestiges de la civilisation Moche. 





Peuple présent sur la côte péruvienne entre 100 et 700 après J.C., ils se distinguent par la construction d'immenses temples pyramidaux en adobe (brique de terres) et une prolifique production de fine céramiques.



Le temps pressant, c'est avec regret que nous quittons ce petit coin qui mériterait plusieurs jours de farniente. 
Un mal pour un bien, pour ne pas dire un miracle béni des dieux, nous arrivons dans la capitale péruvienne du fromage : Cajamarca. Certains diront que cette ville comporte de belles églises et d'intéressants vestiges antiques, nous, nous retiendrons surtout son aspect laitier! Il va de soi que nous ne nous sommes pas arrêtés aux fromages, nous avons aussi goûté au yaourt et dulce de leche local...

Pour rejoindre Chachapoyas il y a deux options : la belle route asphaltée avec un départ toute les heures ou celle qui fait peur et vomir mais avec une vue immanquable et un unique départ à 4h30 du matin. Les paupières encore collées, nous embarquons pour 10 heures de virages ininterrompus. 
Il faut avoir subi le style de conduite péruvien pour imaginer le calvaire que cela représente ! Croyez-en l'expérience corse de Martin, ce fut l'un des trajets les plus longs! Oui mais le paysage alors? Euh... vous demanderez à ceux qui n'ont pas eu de brouillard...

L'estomac à l'envers (mais contrairement à tous nos voisins nous n'avons rien perdu!) nous descendons dans un petit village au cœur d'une vallée verdoyante.





Au milieu de ces paysages zens se trouve une curiosité qui explique notre arrêt : le musée de Leymebamba et les 200 momies qu'il recèle. Issues de tombeaux funéraires dispersés dans la région, certaines datent de plus de 1000 ans, ce qui ne saute pas aux yeux vu leur état de conservation.






A quelques kilomètres de Leymebamba, la forteresse de Kuelap nous offre une nouvelle journée d'émerveillement : des murs immenses comptant plus de pierres que la grande pyramide de Khéops, des restes d'habitations circulaires, le tout envahi par une flore reprenant ses droits, voilà la récompense de 3 heures d'ascension!



Pour nous reposer, il nous faudra encore passer par le balcon du 1er étage de notre auberge (et oui, le propriétaire est aux champs) mais définitivement nous ne nous lassons pas de tout cela... 




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POUR LA FAIM, PLACE A LIMA'GINATION...
Le 10 Novembre 2014


Plus nous progressons, plus nous nous dirigeons vers le bout du monde : Chachapoyas, une des plus grande ville de la région, avec un charme incontestable et de nombreuses curiosités dans ses alentours, n'est même pas référencée dans le guide du routard. Il va sans dire que ce n'est pas cela qui va nous arrêter!








Il faut bien l'avouer, nous commençons à avoir la flemme, l'énergie qui nous faisait courir dans tous les coins commence à nous quitter... Nous nous rendons quand même au pied de la chute d'eau de Gocta. Haute de plus de 700 mètres, elle ressemble plus à un brumisateur géant mais la sensation de vertige est bien là. 
Au ralenti, nous ne tenterons pas la balade qui nous a été conseillée (6 heures de marche en plus, non mais ça va pas?!?!) et nous nous contenterons d'un simple aller-retour qui nous satisfera pleinement.





Étant dans un coin plutôt isolé, pour le quitter il nous faudra prendre un taxi collectif (dont le chauffeur nous procurera la plus grande peur que l'on ait eu sur la route, et pourtant on en a vu!) et patienter une paire d'heure au bord de la route pour prendre le premier moyen de transport qui se présente. 
Enfin, c'est notre dernier bus de nuit et franchement, cela ne nous manquera pas! Surtout que celui-là était tout pourri et nous débarquera à 4h du mat'... 

Ce n'est pourtant pas fini, il nous reste 2 à 3 heures de taxi collectif. Une pluie diluvienne s'abat sur cette région depuis la veille et les conséquences ne tardent pas à s'en faire ressentir. 



A mi-chemin, nous sommes immobilisés, bloqués par un glissement de terrain qui a envahi la chaussée. Quelques 4X4 et motos tentent le passage jusqu'à ce qu'un véhicule se retrouve enlisé en plein milieu. Il subsiste quelques malins ce qui nous permet d'échanger nos places avec d'autres passagers allant en sens inverse.




Finalement, nous n'arrivons pas trop tard à Yurimaguas d'où nous comptons prendre le bateau pour Iquitos. C'est en effet, hormis l'avion, le seul moyen de rejoindre cette ville de plus de 400 000 habitants perdue au milieu de la foret amazonienne. 




Il faut compter 3 jours de navigation sur des embarcations chargées de toutes sortes de marchandises (de la poule au moto-taxi en passant par les oignons et les vaches). 




Les humains sont répartis sur 2 étages où chacun accroche son hamac où bon lui semble. Nous opterons pour le 2nd niveau qui, bien que plus cher, est bien plus agréable (plus d'air et surtout sans le bruit assourdissant des moteurs).



Nos péripéties sur la route nous ont fait craindre de manquer le départ prévu à midi. Inquiétude bien injustifiée lorsque l'on comprend que ce dernier est fonction du taux de remplissage du bateau. Ainsi, il nous faudra attendre 36 heures avant de sentir s'ébranler cette grosse carcasse.




Il ne se passera pas grand chose pendant 3 jours; la cloche de la cuisine servira d'horloge et les uniques distractions seront les quelques arrêts dans de petits villages bordant le fleuve.




Au cours de cette année, nous réaliserons que dans tous les moyens transports que nous avons pris, vraiment de chacun d'entre eux, il y a toujours quelqu'un pour descendre au milieu de nulle part... Le bateau au coeur de la forêt amazonienne ne fera pas exception!
Le voyage est loin d'être monotone, voir ces rives tropicales défiler au rythme du balancement du hamac suffit à lui-même. Bon, d'accord, on avait de bons livres, des voisins adorables et des dauphins qui passaient par là.



Le matin du troisième jour nous verrons le soleil se lever sur Iquitos. L'agitation de cette grande ville est déjà à son paroxysme et la transition ne manque pas de nous surprendre en decouvrant des milliers de moto-taxis qui dévalent les rues. On se croirait de retour en asie!

Il ne faudra que 20 minutes de bateau-taxi collectif pour retrouver un peu de calme. Le petit village de Padre Concha abrite un refuge d'animaux dont la réputation n'est plus à faire. 
Ne disposant malheureusement que de peu de temps dans le coin, ce sera la meilleur moyen pour nous d'observer la faune et flore de la région. Des papillons multicolores, des toucans, des jaguars, des tigres, divers singes (du plus petit au monde au plus intelligent) et bien sur des perroquets, nous ne manquerons pas de rester coi face à cette diversité. 




Bien que cela ne remue le couteau dans la plaie, et oui on n'a pas le temps de nous enfoncer dans la jungle, nous trouverons à nous consoler avec les barbecues de poissons des marchés.



Voilà, il est déjà l'heure de prendre l'avion pour Lima (le bateau c'est bien, en abuser ça craint!!!). Quel choc! Cela fait près de 3 mois que nous évoluons dans une ambiance dépaysante et colorée. Lima est une capitale occidentale où les Cholitas ont les cheveux courts et sont habillées en tailleurs ; même les automobilistes cèdent le passage aux piétons!

Il faut être réaliste, nous devons nous réhabituer et le côté progressif ne peut être que moins traumatisant. Avertis, nous savions que cette ville ne présentait pas un grand intérêt architectural. N'ayant pas la foi d'explorer les musées, nous nous cantonnerons à l'aspect gastronomique (surprenant, non?).

Ainsi, nous avions reservé depuis près de 2 mois dans un des meilleurs restaurant de Lima qui apparait aussi dans le top 50 mondial: "Astrid y Gaston". Au programme, un menu dégustation à travers lequel le chef nous fait (re)découvrir l'histoire du pays et ses traditions culinaires. 




On nous servira pas moins de 28 mets tous plus délicieux les uns que les autres, il nous fallait bien cela pour supporter l'idée du retour...





C'est ainsi que nous en terminons avec le Pérou, un des pays les plus fantastiques que nous ayons traversé. On ne pouvait rêver mieux pour achever une telle année.

Maintenant, ON ARRIVE!!!!!!!!!



4 commentaires:

  1. Epoustouflant encore une fois. Le voyage vous donne une sacrée dose d'énergie. Merci, Grég (NZ)

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  2. Génial..
    Trop hate de vous voir même si vos photos et articles vont me manquer !!
    Cess

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